Essai en mer du Pardo 43
Quand tu prends la barre du nouveau Pardo 43, tu remarques immédiatement que le cockpit a été amélioré avec trois grands écrans depuis lesquels tu peux gérer tout le bateau — navigation et domotique de bord — grâce à des interfaces dédiées créées spécifiquement pour ce yacht.
Le poste de pilotage est positionné au centre et offre une excellente protection contre les éléments. L’ergonomie est pratiquement parfaite : tout est à portée de main, et piloter le bateau semble naturel et sûr. La mer n’est que légèrement agitée aujourd’hui, avec une petite houle résiduelle du sud-ouest, pourtant le Pardo 43 se déplace au ralenti sans roulis ni tangage — preuve claire d’une stabilité de forme impressionnante.
Je pousse les manettes électroniques vers l’avant et le bateau se met en plan presque instantanément. Le yacht ombre son sillage entre 11 et 12 nœuds — une caractéristique importante qui permet une navigation sûre même par mer plus agitée.
Vers 20 nœuds, le bateau s’étend complètement sur l’eau. À cette vitesse, tu peux clairement sentir la coque glisser librement, générant une traînée minimale. Ceci est confirmé par la consommation de carburant remarquablement faible : à 22,6 nœuds, avec les deux moteurs Volvo IPS 650 de 480 ch tournant à 2 750 tr/min, nous consommons seulement 4,3 litres par mille — très peu pour un cabin cruiser de 14 mètres.
Le Pardo 43 offre une large gamme de vitesses de croisière, des valeurs que je viens de mentionner à la tranche 28-30 nœuds, qui est idéale quand tu veux atteindre ta destination rapidement sans surmener les moteurs.
En poussant les manettes à fond, le Pardo 43 délivre une vitesse de pointe impressionnante de 36,9 nœuds. Ce qui est vraiment remarquable, cependant, c’est sa capacité à maintenir un niveau de confort exceptionnellement élevé en navigation. La coque reste douce sur les vagues et ne tape jamais.
Dans les virages, le Pardo 43 trace des trajectoires précises et parfaites et — même à vitesse maximale — s’incline magnifiquement, délivrant de superbes sensations en termes de plaisir et de sécurité. Il transmet une abondance de confiance, malgré mes meilleurs efforts (et infructueux) pour le pousser à ses limites.
Quand ma session d’essai se termine, je passe la barre à un collègue français qui, avec un sourire sur le visage, pousse immédiatement les manettes à fond et file. Je profite de l’occasion pour descendre en bas où, à mon étonnement — et malgré toutes les manœuvres — pas un seul craquement ne peut être entendu. Ce bateau est vraiment bien construit.
Je remonte juste au moment où d’autres collègues prennent leur tour à la barre, et je les observe. Sans exception, tous ceux qui pilotent ce nouveau Pardo 43 finissent avec un sourire sur le visage. Après tous les chiffres et relevés techniques, je me dis que c’est peut-être la meilleure façon de juger un bateau extraordinaire comme celui-ci.